Thursday, December 08, 2011

Quelle approche pour implanter le développement durable ?


On vit aujourd’hui l’ère de l’apogée du développement durable ; Les médias n’en n’ont jamais autant parlé, les particuliers ne s’y sont jamais autant intéressés et les entreprises jamais autant axées leurs actions vers ce concept. On est pourtant loin encore d’être arrivé à la situation optimale nous permettant d’éviter les conséquences désastreuses qui pourrait être engendrées par le changement climatique. Quel est l’intérêt pour les entreprises de se tourner vers le Développement Durable et d’en faire le cœur de leurs activités ? On sait qu’on doit redonner à la nature tout ce qu’on lui en prend, comment communiquer l’esprit du DD aux systèmes qui représentent des nos jours les principaux acteurs de ce changement ?

Généralement lors de la prise de décision d’implantation de mesures de développement durable en entreprise, la première résistance rencontrée par les chefs d’entreprise est d’ordre pratique et essentielle : “Ce changement va t-il augmenter ou diminuer nos profits ? « C‘est sur ce point que Claude Ouimet, General Manager chez l’entreprise Interface. Inc a débuté sa conférence qu’il a donné aux étudiants de l’Université de Sherbrooke cette année » Oui le DD ne fait pas perdre de l’argent mais il augmente les profits ; se mettre au vert n’est pas synonyme de perte ni de temps ni d’argent bien au contraire. « Chez Interface Inc, les mesures écologiques prisent ont permit a la compagnie d’épargner 450 Millions de dollars ; en réduisant la quantité de matériel utilise de 40%, en recyclant les tapis et en limitant au maximum les déchets lors de l’installation des moquettes par exemple.
Grâce a sa politique exceptionnelle de développement durable, Interface a réduit ses coûts mais a aussi révolutionné l’industrie du tapis. Il est de nos jours possible d’adopter des mesures écologiques dans l’entreprise quelque soit son secteur d’activité tout comme Interface Inc, General Motors en donne l’exemple en devenant un des leaders de l’utilisation de l’énergie renouvelable au monde. D’après Claude Ouimet le changement qui touche l’entreprise dans la totalité de ces systèmes est “The next big thing” au sein de toutes les entreprises toutes industries confondues.

Le changement dont nous parle Claude Ouimet n’est pas seulement un changement au niveau des processus de fabrication mais un changement profond qui doit partir du cœur des systèmes de l’entreprise. La notions de systèmes de l’entreprise comprends tout ce qui compose l’entreprise ; les unités de travail, les équipes, tout peut être perçu comme un système auquel il est possible d’appliquer le changement. Claude Ouimet met l’accent sur le fait que les employés ne veulent plus être dirigés ou ordonnés il veulent être inspirés ! Le management au sein d’interface a un style bien a lui qui repose sur la participation et l’engagement de tous les employés en vue de la réalisation des objectifs de développement durable. Les dirigeants, principalement Ray Anderson, fondateur de l’entreprise avait un style de Leadership par exemple c’est a dire qu’il a adopté lui même un mode de vie qui se base sur les principes qu’il voulait communiquer à toutes les systèmes de son entreprise. C’est de la ou est né l’engagement émotif de ses employées dans ce qu’il font. Cette approche systémique de l’entreprise a permis a Interface Inc d’exceller dans le domaine du développement durable car celle-ci accorde une grande importance aux valeurs humaines qui sont la base relations liant les parties qui font partie d’un même système. Tous les changements au sein de Interface Inc au niveau de la fabrication ont été tirés de principes naturels. L’histoire de Ray Anderson est l’histoire exceptionnelle d’un homme qui a lu un livre qui a changé sa vie, qui a appliqué les principes de développement durable dans son entreprise, ce qui a eu des conséquences positives sur la vie de toutes les personnes reliées a l’entreprise mais tout ce qui touche l’industrie.

Les entreprises ne sont certainement pas les seules a pouvoir adopter cette approche mais également les écoles et les gouvernements. Ce “nouveau” mode de gestion représente aujourd’hui une solution a l’économie et a l’éducation, elle pourrait dans un avenir proche créer plus d’emplois ainsi qu’éduquer nos enfants sur le caractère limité des ressources naturelles et la nécessite de respecter l’environnement.

2 comments:

Bernard said...

En guise de lecture complémentaire, une référence qui croise justement les enjeux de développement durable et de changement : Développement durable ou le gouvernement du changement total, de Yannick Rumpala (livre sorti l'année dernière). Utile pour aller au-delà des discours emphatiques et comprendre un peu mieux les ambiguïtés constatables dans les pratiques.

Jeanmi said...

Il y a un bug dans le raisonnement. Indira Gandhi disait : "la pauvreté est ce qui pollue le plus". Seules les pays développés ou à structure politique démocratique en ont pris conscience. Pour ces pays (dont la France) combien l'appliquent ?
Quand au 1/3 monde manger est la priorité N° 1, le reste, on s'en tape. Or c'est une chaîne dont la résistance est celle du maillon le plus faible...