Thursday, November 13, 2008

Oser !

Dans la crise qui commence, tout est possible, même le pire.
Pour les pessimistes, on ne peut même pas exclure que la récession, inévitable, se transforme dans certaines régions en dépression. C'est-à-dire qu’au lieu d’avoir une décroissance de 1% comme prévu en 2009, on puisse plonger jusqu’à moins 10 ou même moins 20 %.

Impensable ? C’est pourtant ce qui est arrivé au Japon au début des années 90. C’est ce qui se passe déjà, dans certains secteurs (Le logement et l’automobile) dans certains pays (Angleterre, l’Espagne ou les États-Unis).

Comment s’en protéger ? Dans les entreprises, chacun doit se préparer à ce que le chiffre d’affaires baisse de 20% et mettre en place un plan B, diminuant les couts. De même, les ménages doivent se préparer à une baisse 10 ou 20% de leurs revenus et pour cela, leur plan B, sera de consommer moins. Les banques, s’attendant à une telle évolution, réduiront d’au moins 20% leurs crédits accordés à la consommation, au logement, et aux entreprises.

Ce plans B, va petit à petit s’installer comme pratique générale. Avec deux conséquences : moins les gens consomment, moins les entreprises auront de chiffres d’affaires ; moins les entreprises investissent, moins les gens auront de travail. Autrement dit consommer moins, c’est détruire son propre emploi. Donc autrement dit encore, la prudence créera la crise ce qui créera la nécessité du plan B.

Il faut donc, pour pouvoir en sortir, oser consommer, et même à long terme, oser s’endetter : les immenses masses financières qui ont été injectées dans l’économie mondiale , transférant la dette des ménages sur les Etats, sans aucune contrepartie réelle, ne peut que conduire à une augmentation de la masse monétaire et donc, après quelques temps, malgré tous les efforts des banques centrales, et malgré la récession, à une inflation importante, qui permettra d’ éliminer les dettes excessives accumulées par les ménages, les entreprises et les Etats .

Les perdants seront alors ceux qui ne se seront pas endettés. Les gagnants seront ceux qui auront su, consommer et s’endetter à taux fixe(Cas de de chez nous) pour acheter des biens (fonciers, immobiliers,toujours pas en baisse en Tunisie, technologiques), et qui auront les moyens d’attendre les cinq ou dix ans nécessaires au déclenchement de l’inévitable inflation. Ceux-là seront les vrais profiteurs de la crise, dont ils auront par ailleurs aidé à réduire l'ampleur :
Oser, et la crise disparaitra!

2 comments:

Zizou From Djerba said...

bravo sarah! ma future financial analyst/advisor :-)

Bouha said...

i'm impressed!
c'est ta theorie a toi ou bien t'as lu ca quelque part ?